InFamous 2... Le test
Portant le poids du lourd fardeau que lui a laissé Kesler avant de mourir, Cole se retrouve a devoir se dresser face à son Nemesis humblement nommé la Bête. Et rebelote, pour que nos sens tressaillent face à la suite des aventures de monsieur EDF. Fier du succès critique du précèdent opus, Sucker Punch a mis les bouchées doubles en gratinant son second opus d’une production un peu plus « blockbuster » que son grand frère (Vous pouvez retrouver mon test du premier ici), tout en conservant ce petit quelque chose qui l’empêche de basculer dans la suite commerciale sans saveur. Accrochez-vous à vos sièges et préparer vos aéroglisseurs pour les marécages et mangroves qui jalonnent le nouveau terrain de jeu du compère McGrath : New Marais.
Un Coup de Tonnerre(Spoiler Inside/Ne pas lire ce chapitre si vous n’avez pas fini le un)
A la fin du précèdent opus, Kesler révélait à Cole qu’il était son alter-ego du futur et que tous les évènements qu’il avait traversé jusqu’ici visait à le préparer à l’arrivée imminente d’un très grand danger, une créature d’une grande puissance nommée : La Bête. Le jeu commence alors qu’Empire City se trouve attaquée par cette créature, Cole tente tant bien que mal de s’interposer entre la créature et sa ville, mais c’est peine perdue et il assiste impuissant à la destruction de la métropole. S’enfuyant avec son ami Zeke (Jedediah Dunbar son nom complet me fait kiffer…^^) et un agent du FBI du nom de Kuo, il se dirige vers New Marais où le Dr. Wolfe, un des hommes à l’origine de la métasphère détient peut être le moyen d’amplifier les pouvoirs de Cole afin qu’il puisse tenir tête à la Bête avant qu’elle ne rase tout le pays…
Lâcher dans la Jungle Urbaine…
Reprenant les bases du moteur graphique du premier, le jeu se pare de textures plus fines, d’effets de lumières encore plus pertinents (ce qui participe grandement aux atmosphères très réussies du soft) et d’un décorum encore plus varié que pour le un. Digne hommage de pixels à la Louisiane, berceau du Jazz et du Gospel, inFamous 2 va encore plus loin que pour le génialissime Empire City de son prédécesseur et signe ici une ville fourmillant d’une variété de décors aussi troublante que jouissive ainsi que d’un level design rendant les phases de jeu terriblement addictive. Des marécages inhospitaliers à une ville sous les eaux, on a de cesse d’être dépaysé par ce terrain de jeu qui dégage encore plus de personnalité que pour la Mégalopole du précèdent, et ce n’était pas une mince affaire de réussir cet exploit !!!! 
Bon par contre, on a à faire à la même faiblesse graphique que pour le un, à savoir, un aliasing qui peut faire mal aux yeux parfois, surtout sur un très grand écran, mais rien d’insurmontable. Les effets pyrotechniques et visuels se payent le luxe d’être encore plus réussis et les nouveaux pouvoirs de Cole nous permettent de profiter encore une fois d’un gameplay aussi instinctif que contemplatif.
Les cinématiques façon comics demeurent et continuent d’agrémenter l’action avec cet outil de narration visuellement très plaisant (hommage aux Comics…Étonnant Captain Obvious XD) . Mais par contre, on peut noter la présence de plus de cinématiques se servant du moteur du jeu que dans le premier opus ; avec des caméras proches des visages, elles nous font profiter d’une meilleure modélisation et surtout d’animations faciales de très bonne facture (même si ce n’est pas le « motion-scan » de L.A Noire, ça reste très réussi).
La bande son s’adaptera à vos choix moraux, du coup elle s’en retrouve enrichie et vous assaillira de mélodies accompagnant assez justement l’action mais rien de suffisamment extraordinaire pour en faire un « must have » des OST. Par contre on peut noter la présence de violons et percussions qui finissent d’ancrer le joueur dans l’ambiance des dédales de cette Nouvelle Orléans made in Sucker Punch.
Presque tous les hommes peuvent faire face à l'adversité ; mais si vous voulez tester la capacité de quelqu'un, donnez-lui le pouvoir(Abraham Lincoln).
Le gameplay reprend la plupart des bases du premier opus, du coup ceux qui ont fait le premier pourront plus facilement rentrer dans le jeu pour profiter tout de suite de sa narration exemplaire. Pour les autres, bienvenus aux commandes de Cole avec son gameplay instinctif permettant les plus belles prouesses en une pression de bouton. Tout répond au doigt et à l’œil, la visée à l’épaule permettant de viser avec précision ses ennemis tout en straffant pour éviter d’être envoyé ad patres sans demander son reste. Un bouton assigné à un pouvoir permettant de déchainer sa rage contre des opposants impatients d’en découdre avec vous. Les seules vraies nouveautés sont la possibilité de changer le pouvoir assigné à un bouton en se servant des flèches directionnelles et la présence d’une attaque ultime permettant d’exploser un groupe d’ennemis qui commence à prendre le dessus sur vous. Allant de la Tornade électrique à La Foudre, ces attaques vont ,en plus de nettoyer le champ de bataille, provoquer une jouissance rétinienne de par la beauté des effets visuels qui jalonnent son animation. Selon votre alignement et vos choix scénaristiques, le jeu vous réserve quelques surprises avec l’ajout d’autres éléments, en plus de vos éclairs, à votre arsenal de super pouvoirs (si de prime abord cela peut rendre dubitatif, ne vous inquiétez pas le scénario justifie assez bien l’existence de cette anomalie…^^). Faites bien attention à bien gérer vos pouvoirs ou à rester à proximité d’objets fournissant de l’électricité pour éviter de vous retrouver en rade d’énergie en pleine joute.
Les phases de grimpette restent un pur bonheur, encore plus avec la variété architecturale des bâtiments de New Marais. Tapoter le bouton croix pour que Cole attrape les aspérités lui permettant de s’élever au dessus de la ville reste un petit plus qui rend l’interactivité du soft plus appréciable que si on devait garder un bouton enfoncé et regarder le personnage tout faire tout seul (Qui a dit AC ? Trololol XD).
Les missions annexes prolongent assez bien la durée de vie la faisant passer d’une vingtaine d’heures à une quarantaine. Assez variées, allant de l’escorte à la destruction pure, elles ont le mérite de vous faire profiter pleinement des aptitudes de Cole au-delà des possibilités du scénario. De plus jouer cette sorte de prolongation n’est pas quelque chose de dégueulasse. Vous devez toujours chercher des fragments pour allonger votre jauge de pouvoirs et des boites mortes pour en savoir un peu plus sur le background. Le scénario quant à lui, sans proposer quelque chose de très original, vous tient quand même suffisamment en haleine pour avoir envie d’avancer. Faisant participer plus de protagonistes que dans le précèdent, il possède son lot de rebondissements et propose une narration plus ambitieuse et Hollywoodienne, ce qui colle parfaitement à l’action et participe grandement au caractère immersif de la galette.
Réalisation 15/20: Malgré un aliasing assez douloureux, les effets de lumières et la variété du décorum créent une alchimie qui fait de l’ambiance d’inFamous 2 une expérience vidéoludique dépaysante et rafraichissante.
Jouabilité 17/20 : Instinctif et contemplatif à la fois, inFamous 2 se pare d’un gameplay exemplaire qui répond assez bien aux caprices des gamers que nous sommes. Porteur d’une mise en scène laissant une plus grande place à l’action, les combats peuvent parfois sembler brouillons. De plus, quand vous prenez un coup, la caméra a la désagréable habitude de partir en vrille mais rien qui n’empêche de prendre du plaisir.
Durée de Vie 18/20 : Plus que respectable dans un jeu de ce genre, il propose une vingtaine d’heures d’une traite et rajoutez y en vingt pour lui faire cracher ses tripes. Le nombre assez conséquent de quêtes annexes prolonge assez bien le plaisir.
Bande Son 15/20 : Rien de bien marquant, mais elle a l’avantage de coller assez justement à l’ambiance générale du jeu.
Scénario 16/20 : Ne méritant pas un prix Pulitzer, les tenants et aboutissants cultivent suffisamment la tension pour pousser le joueur à s’embrigader dans l’aventure. Se parant d’une narration plus maitrisée que pour son prédécesseur, il n’est pas avare en rebondissements et possède son lot de surprises qui valent le détour.
A la fin, il ne doit en rester qu’un 17/20 : Plus ambitieux que le premier opus, cette suite se pare d’un développement plus « blockbuster », ce qui lui sied à ravir. Plus charismatique, plus d’action, plus beau ; beaucoup de plus pour un inFamous 2 en grande pompe qui confirme que cette série fait partie de ces grands noms de la next-gen. Un « must have » pour les fans du premier et une expérience à tâter de son pad au moins une fois dans sa vie pour ceux qui seraient passés à côté de sa première itération.
Source :
Images : jeuxvideo.com
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